Impact environnemental
Ecologie et biodiversité
la réalisation de ces projets nuira inévitablement à la biodiversité locale.
Le premier projet immobilier, à peine entamé, a déjà sonné le glas du « bosquet du curé » avec l’abattage d’arbres séculaires, empiétant bien au-delà de la « zone boisée à préserver », imposée par le permis !
Le projet 2 entraînera également l’abattage de plus de 40 magnifiques chênes, rompant ainsi le maillage écologique. Aberration totale quant on sait que la préservation des zones vertes est indispensable pour absorber un maximum de carbone et pour réguler la température lors des futures canicules annoncées par les climatologues.
Cet été 2022 caniculaire ne leur a pas encore fait comprendre l’importance de l’ombre, et donc des arbres !
Les responsables locaux, en bétonnant une trop grande partie des espaces verts, réduisent ainsi considérablement leur rôle d’éponge naturelle. Les orages d’été vont se répéter de plus en plus souvent sur des terres asséchées qui n’absorberont pas la pluie, et de nouveaux torrents se créeront. Les Wavriens sont loin d’avoir oublié les inondations catastrophiques de juillet 2021.
Plus globalement, ce projet s’inscrit en contradiction totale avec les différentes politiques en matière de mobilité, de protection de la biodiversité ou encore du « STOP BÉTON » visées dans la Déclaration de Politique Régionale du Gouvernement.
L’artificialisation par la bétonisation et la destruction de sites naturels n’est plus acceptable à ce jour, et n’engendrerait que des nuisances pour l’homme, la nature et la biodiversité.
Unissons nos forces pour changer les choses !
Freiner et arrêter l’étalement urbain !
L’éparpillement de l’urbanisation entre en compétition directe avec la biodiversité et l’agriculture. Il entraîne toujours plus d’étalement et condamne à l’auto-dépendance !
Ce mode de vie revient cher à la collectivité et aux ménages, au point de faire basculer nos campagnes dans une économie immobilière.
La rénovation du bâti existant offre une solution bien meilleure pour l’environnement. La rénovation et l’entretien évitent d’étendre l’artificialisation. La facture carbone et l’énergie totale font pencher la balance nettement en faveur de la réutilisation de ce qui est déjà construit.
Le bâti ancien rénové offre une meilleure résistance aux écarts de température, sans compter la robustesse de l’architecture ancienne qui offre des économies sur le long terme.
Une rénovation a des effets collatéraux très positifs sur le maintien de la biodiversité liée aux bâtiments et aux jardins existants. Le ministre Willy Borsus a organisé en 2020 un groupe d’experts « Artificialisation » chargés de lui remettre un rapport sur la trajectoire à suivre en matière de logements pour freiner l’artificialisation des sols pour atteindre 0 km2 en 2050.
Nous espérons que les décisions politiques seront à la hauteur de l’urgence environnementale et sociale (H. Ancion, Experte aménagement du territoire à Inter-Environnement Wallonie).
- L’étalement urbain provoque, chaque année, une augmentation des surfaces artificialisées, au détriment des terres vierges.
- L’étalement urbain renforce la dépendance accrue à la voiture individuelle, au détriment des transports collectifs, ce qui a des effets directs sur les émissions de gaz à effet de serre en raison de la croissance des déplacements domicile-travail.
- L’étalement urbain, par sa forme diffuse et peu dense, ne valorise pas la mitoyenneté comme moyen d’augmenter la performance énergétique des bâtiments.
S’ajoutent la raréfaction des terrains et l’épuisement des ressources, l’effondrement de la biodiversité, la crise climatique, la transition énergétique, etc., nous comprenons que construire un bâtiment, aussi « durable » soit-il, sans penser à son emplacement n’a aucun sens.
« Construire durable, c’est aussi savoir ne pas construire. Le principal enjeu, c’est d’arrêter de détruire, pour plutôt réhabiliter massivement le monde déjà là. »
RÉNOVATION
Autrement dit, les enjeux sont de réduire l’étalement urbain, jusqu’à ne plus s’étaler du tout – ni artificialiser les sols – et de construire moins (de neuf) et mieux.
La construction d'une maison neuve nécessite en moyenne entre 200 et 400 tonnes de matériaux, soit environ 40 fois plus de matériaux qu'une rénovation.
Où trouver des mètres carrés sans construire (du neuf) ?
- En remettant sur le marché les bâtiments inoccupés: logements inoccupés, cellules commerciales vides, bureaux, espaces vacants dans les parcs d’activité économique, gares désaffectées, églises abandonnées, etc. des cellules commerciales vides pourraient devenir des bureaux, des ateliers, des logements, etc.
- En réduisant la sous-occupation du bâti et des lieux, grâce à l’intensification et la mutualisation de leur usage: accueillir différentes fonctions au sein d’un même espace en fonction du temps. Un exemple bien connu sont les académies de musique qui prennent place dans les écoles en fin de journée, ou encore, dans l’espace public, la place communale qui accueille le marché hebdomadaire.
A lire également :
La Wallonie veut limiter l'étalement urbain (La Libre Belgique - 26/10/2022)
En attendant...

Voici les magnifiques champs et bel espace naturel, entre Dyle et voie ferrée, que la ville de Wavre va bétonner pour construire leur pôle technique (derrière CréaCorner, Anne Sophie et le Novotel, rue de la Wastinne).
Là, 6 Ha de béton, à ajouter au 16 Ha qui vont être bétonnés au zoning nord, près de La Bawette, et le futur hôpital St Pierre, à construire sur 10 Ha de champs actuellement... Les inondations ne sont pas une fatalité. Une politique d’urbanisation désastreuse de la ville de Wavre et un désastre écologique pour une ville en faillite !
Et il y a tant de bâtiments à réaffecter (ateliers De Raedt, entre autres) et de hangars et ateliers vides dans le zoning nord...
5 avril 2025